Les envahisseurs
Brun du pélargonium (Cacyreus marshalli)
Le brun du Pelargonium est aussi appelé lycène des géraniums (Cacyreus marshalli) car sa chenille se développe sur les plantes de la famille des géraniums.
Originaire d'Afrique du sud, ce papillon a colonisé le sud de la France depuis 1997 voilà pourquoi il n'apparait pas sur les clés de détermination ou les guides un peu anciens.
La taille des queues de ses ailes
postérieures et la teinte brune bordée de
blanc sont caractéristiques.
Une ocelle orne l'aile postérieure
près de la queue.
Il développe jusqu'à 3 générations par an, les adultes volent ainsi de mars à octobre.
La chenille présente des lignes roses
et vertes garnies de poils blancs.
Elle apprécie les parties tendres des
feuilles et les bourgeons de pélargoniums
et géraniums.
Source : http://www.vertdeterre.com/nature/animal/insecte-brun+du+pelargonium.htm
Depuis plusieurs années, le Brun du pélargonium (Cacyreus marshalli) défraie la chronique des nouveaux ravageurs horticoles en France. Il fait désormais partie de la faune française. Il est originaire d'Afrique du Sud
où les chenilles se développent sur de nombreux Geranium et Pelargonium (Géraniacées) sans provoquer de dégâts sensibles car ses populations sont limitées par un large cortège de prédateurs et parasitoïdes. Réputée non-migratrice, l'espèce a gagné l'Europe par transport passif accidentel.
Mentionné pour la première fois à Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales) en 1997, qui fut probablement
atteinte depuis la Catalogne, C. marshalli va très vite se faire remarquer dans une partiedu Sud-Est puis plus à l'est (jusqu'en région lyonnaise) et au nord.
En Provence, le Brun du pélargonium présente au moins trois phases de vol de mi-mars à fin octobre, et c'est même un des rares papillons que l'on rencontre abondamment en ville où il ravage les potées de "géraniums", dont il compromet fortement la floraison quand ce n'est pas la survie. Nous avons visiblement affaire à un ravageur très rustique, peut-être bien capable de développer deux générations au delà même de la Bretagne. Son expansion n'est sans doute pas terminée et il poursuivra sa conquête de proche en proche (au vol) ou en profitant des transports. Pour d'aucuns, le réchauffementplanétaire le favoriserait…
Source : http://www.inra.fr/internet/Hebergement/OPIE-Insectes/pdf/i129tiberghien-vesco.pdf
Quand reviendront les beaux jours, un petit papillon marron pourrait voltiger autour des premiers boutons récemment ouverts de vos géraniums des jardins. Proche des cuivrés et des argus de nos contrées, il se distingue des espèces semblables par le dessin du dessous de ses ailes. Sa chenille, jaune à verte souvent ornée d’une ligne rose sur chaque flanc, se développe en Afrique australe sur les pélargoniums sauvages qui y abondent. En Europe, elle se satisfait du géranium des balcons et du géranium lierre, qui sont des pélargoniums africains, souvent hybrides.
Le brun des pélargoniums serait arrivé en 1987 à Majorque dans une cargaison de plants en provenance d’Afrique du sud. Le climat de sa région d’origine étant proche du climat méditerranéen, il s’est bien adapté à sa nouvelle région. Son expansion a été très rapide. Après avoir conquis toutes les îles des Baléares, il s’établit en 1992 en Espagne continentale et en 1996 en Italie. Dès 1997, il a atteint le Portugal et le Maroc, et passe les Pyrénées dans le Roussillon. En deux ans, le Midi de la France est colonisé, de Perpignan à l’Ardèche et à Nice. Le brun des pélargoniums en déborde largement aujourd’hui. Il a atteint le littoral atlantique et est signalé du Pays basque à Bordeaux. Sa présence est confirmée dans 22 départements du quart sud du pays.
Ce nouveau-venu n’est probablement qu’au début de son expansion en Europe. Sa remontée vers le nord devrait se poursuivre, mais à un rythme plus lent. Sans compter le commerce des plantes, qui brouille les cartes : quelques individus ont été signalés en 1991 dans la banlieue de Bruxelles, en 1997 et 1998 dans le sud de l’Angleterre et en 1999 aux Pays-Bas. Autre sujet d’interrogation : son impact sur la flore sauvage. Des chercheurs espagnols ont montré qu’en élevage les chenilles acceptaient le feuillage de plusieurs géraniums sauvages européens.
En Afrique australe, le brun des pélargoniums ne pose pas de problème particulier, contenu par son cortège de parasites et de prédateurs. Mais il est venu seul en Europe, et il a le champ libre.
En France, cet insecte pose des problèmes certains aux horticulteurs. Par arrêté du 31 juillet 2000, il est inscrit dans la liste des organismes nuisibles contre lesquels une lutte obligatoire peut être entreprise sous certaines conditions.
Source : http://www.insectes.org/question/reponse.md?cle_faq=155&type=text.html