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1 juin 2009

Intense émotion

De retour de ma sortie odonatologique dans la région de Vienne (Isère), ce 25 avril, vers 19h15 … je roule tranquillement et j’approche de la commune de Saint Symphorien d’Ozon (Rhône), quand j’aperçois, tranquillement installé sur un terre-plein aménagé après un rond-point, un Lièvre brun ou Lièvre d’Europe (Lepus europaeus) .

Je n’en crois pas mes yeux. Coup de chance, je peux stationner une vingtaine de mètres plus loin. L’APN est sur le siège passager, prêt à l’emploi … enfin, presque … je sors de la voiture, m’approche un peu, vise et … rien, du noir … Zut (pour être poli), le bouchon protecteur de l’objectif … Évidemment, je mets dans ce cas là une éternité à l’enlever (pas doué !). Je tremble d’excitation : bien sûr, pour la mise au point manuelle (je ne fais pas confiance à l’autofocus à cette heure tardive), ce n’est pas le top.

Je m’approche … un peu trop ! Il file vers la haie ! Je ruse et au lieu de le poursuivre (ce qui n’aurait servi à rien, évidemment), je fais demi-tour et contourne la haie pour l’attendre de l’autre côté : bingo ! Il apparaît !

Je le photographie autant que possible : conclusion : 15 photos réalisées (faute de plus de temps) et seulement 2 de nettes malheureusement !

Mais quelle rencontre MAGIQUE !

2009_04_25_Lievre_brun__lepus_europaeus__01
St Symphorien d’Ozon (69) - 25 avril 2009 - 300mm F5,6 au 1/180ème - 400 iso - Fortement recadrée

Le lièvre brun appartient à l’ordre des lagomorphes comme le lapin domestique, le lapin de garenne et, en montagne, le lièvre variable. Il se distingue du lapin de garenne par sa plus grande taille (sa longueur peut atteindre 70 cm et son poids, 7 kg), ses plus grandes pattes et ses plus longues oreilles marquées d'une tache noire à leur extrémité.

Grâce à ses membres postérieurs très allongés, le lièvre brun peut atteindre des pointes de vitesse de l'ordre de 70 km/h. Il affectionne les espaces ouverts (prairies,pelouses steppiques) et les milieux cultivés où il occupe, selon les conditions météorologiques, tel ou tel gîte aménagé dans une dépression naturelle. Il effectue par endroit régulièrement les mêmes trajets, laissant, de ses passages répétés, des traces appelées " passées ", ou "coulées ".

L'ouïe est le sens le plus important, mais l'odorat joue aussi un grand rôle dans la recherche de la nourriture et d'un partenaire sexuel.

L’activité du lièvre est principalement crépusculaire et nocturne. Les mâles (ou bouquins) se battent au moment du rut. La femelle (hase), qui peut mettre bas trois ou quatre fois par an, a des portées de deux à cinq petits, ou levrauts, couverts de poils, pourvus de dents et aux yeux déjà ouverts. Les jeunes lièvres sont adultes à un an.

Il consomme de nombreuses plantes sauvages, mais aussi cultivées comme les céréales en herbe, le trèfle, la luzerne, le colza ou la betterave. Il se nourrit également de bourgeons, pousses et feuilles tendres, voire de l’écorce d’arbustes en particulier lorsque la neige recouvre le sol.

Source : http://www.sion.ch/new_site/pages/maison_nature/animations/images/05_lievre.pdf

2009_04_25_Lievre_brun__lepus_europaeus__02
St Symphorien d’Ozon (69) - 25 avril 2009 - 300mm F5,6 au 1/180ème - 400 iso - Fortement recadrée

Le lièvre d'Europe a connu une période d'abondance au cours de la première moitié du XXe siècle, jusque dans les années qui suivirent la Seconde Guerre Mondiale. Cet animal était alors commun dans la campagne et constituait un des gibiers classiques de la chasse populaire bretonne. Depuis les années 1960, sa situation s'est fortement dégradée en Bretagne, comme d'ailleurs presque partout en Europe de l'Ouest, avec une chute très importante des effectifs. Si dans certaines régions, principalement dans le sud de la France, la situation s'est améliorée depuis la fin des années 1980, les populations bretonnes ont poursuivi leur déclin.

Il existe bon nombre de menaces pesant sur les populations de lièvres d'Europe. Parmi celles-ci, la dégradation de son habitat est la première cause de déclin que l'on peut avancer, bien que le lièvre fasse preuve d'une grande souplesse quant à l'utilisation de l'espace. En effet, l'évolution actuelle de l'agriculture le prive de plus en plus d'espaces favorables et de ressources alimentaires. Le développement de la culture du maïs (non consommé et donnant une physionomie trop fermée aux parcelles agricoles) et des prairies temporaires (dont la fauche précoce peut causer une importante mortalité chez les levrauts) se fait au détriment des cultures de céréales à paille et des prairies naturelles.

Souvent incriminée pour expliquer le déclin d'une population, une forte activité de chasse en est sans doute rarement la cause initiale. Cependant, une mauvaise gestion des prélèvements peut être un facteur aggravant lorsqu'une population est fragilisée.

D'autres causes encore sont avancées pour tenter d'expliquer les diminutions observées : les aléas climatiques, une recrudescence de certaines pathologies (la yersiniose ou pseudotuberculose, maladie bactérienne provoquant des lésions sur les viscères, et l'EBHS - European brown hare syndrome - qui est une hépatite virale), l'intensification de la circulation routière, l'accroissement de la prédation sur les levrauts, etc. Ces causes se combinent probablement pour accentuer l'effet des modifications d'habitat.

Source : http://www.bretagne-environnement.org/Patrimoine-naturel/La-faune/Les-mammiferes/Le-lievre-d-Europe

Le lièvre brun ne fait pas partie de la liste rouge des mammifères menacés en France (11 sur 119), mais il se situe dans la catégorie NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises).

Source : http://environnement.blogs.liberation.fr/noualhat/files/DP_Listerougemammiferesmetropole_UICN-Museum.pdf

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Commentaires
Z
Quelle belle rencontre, j'imagine ta surprise à la vue de ce beau lièvre en goguette ! J'en ai justement vu un dans un champ il n'y a pas longtemps, mais il a déguerpi avant que j'aie eu le temps de dire ouf !
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F
Pas facile de garder son sang-froid lors de ces rencontres en effet. <br /> J'en ai eu un devant ma voiture lorsque je montais au parking du Bonnet de Calvin dans le Trièves, impossible de stopper, d'autres voitures me talonnaient... cet animal peu désireux de filer dans le talus, me faisait penser à un kangourou...
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C
Sympathique cette rencontre!
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L
J'imagine très bien l'excitation que tu as dû avoir à ce moment précis.<br /> Deux clichés très réussis de ce lièvre. <br /> Bien dommage de savoir qu'il est en déclin...<br /> Bonne semaine à toi<br /> A bientôt
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T
Belle chance, deux belles photos, c'est déjà un plaisir, il est si vif.<br /> Je ne risque plus de faire ce type de rencontre en ballade avec deux chiens lévriers (chasseurs de lièvres) !
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