Premiers ophrys printaniers (part 1) ...
Quelques images d'une petite virée de 3 jours dans le sud de la France avec mon ami Alexandre GIUSTI, dans l'optique de phtographier les premiers ophrys de la saison, dont quelques espèces peu communes ...
31 mars 2015. Nous atteignons notre première étape à Chateauneuf-les-Martigues, sur les bords de l'étang de Berre.
Les Orchis géants (Himantoglossum robertianum) sont encore en fleurs, mais plus pour très longtemps car elles sont les premières orchidées à fleurir (parfois dès la fin du mois de décembre).
Les Ophrys de la Passion (Ophrys passionis) sont présents eux aussi pour notre plus grand plaisir. Dénommé ainsi en raison de la période de floraison (aux alentours de Pâques), cet ophrys, autrefois considéré comme une sous-espèce d’Ophrys sphegodes, semble pouvoir être identifié à la grande largeur de ses pétales. Ces derniers sont généralement foncés et possèdent des bords très sinueux. Le labelle est très large, étalé, très foncé et bordé d’une marge plus claire. Le champ basal est concolore au labelle (de même couleur).
Oublié depuis plus d’un siècle, l’Ophrys de la Passion a été remis sur le devant de la scène en 1994 par P.Delforge. Il a été depuis observé dans tout le Midi de la France ainsi que le long des côtes atlantiques, jusqu’au Morbihan.
Source : Flore Alpes, Sociéte Française d'Orchidophilie de Poitou-Charentes et Vendée
Une belle rencontre en chassant une autre, nous croisons rapidement le chemin de l'Ophrys de Forestier (Ophrys forestieri).
Cet ophrys du groupe Fusca semble caractérisé par la petite taille de son labelle, lequel est couvert d’une pilosité brune ou violacée, souvent ponctué de zones glabres et de points blancs, cerné d’une marge glabre bien nette de couleur jaune. Ses fleurs sont souvent horizontales. La distinction d’avec O.bilunulata (voir O.marmorata pour certains auteurs) semble difficile et assujettie à interprétation…
Source : Flore Alpes,
Nos recherches assidues nous pemettent de localiser l'hybride des deux précédentes espèces, l'Ophrys ×sancticyrensis, produit du crosiement par un pollinisateur facétieux de l'Ophrys de la Passion et de l'Ophrys de Forestier.
Nos pas nous rapprochent des bords de l'étang à la recherche de l'Ophrys jaune (Ophrys lutea). Il est en tout tout début de floraison, et il nous est difficile de réaliser un beau cliché, d'autant plus que le mistral s'est renforcé ...
L'Ophrys lutea est une plante facilement reconnaissable à la large bordure jaune vif qui encadre son labelle brun orné de deux macules bleutées. C'est une espèce peu variable et assez répandue à l'Ouest de son aire de distribution.
Le labelle est fortement genouillé à la base (ce qui permet de le différencier d'Op. sicula). Les fleurs sont grandes et font un angle inférieur à 45° par rapport à la tige (ce qui permet de le différencier d'Op. phryganae et d'Op. corsica). Autres signes caractéristiques : la présence de reliefs de part et d'autre du large sillon à la base du labelle, les lobes latéraux arrondis, les sinus généralement fermés.
Son aire de distribution, méditerranéenne à sub-méditerranéenne, s'étend du Portugal à la Grèce et couvre une partie du Maghreb (Algérie, Tunisie).
Source : Orchidées Nature
Après ces belles découvertes, il est grand temps de reprendre des forces. Après un déjeuner en terrasse sur les bords de la grand bleue, nous reprenons notre voyage en direction du Var et de son célèbre Bois du Rouquan !
A suivre ...