Un Citron bien timide
Enfin, je crois que ce n’est qu’une impression ! Ce Citron (Gonepteryx rhamni) me semble finalement fort accommodant pour le photographe amateur que je suis !
Dollot (89-Yonne) - 14 juillet 2008 – 200 mm, F8 au 1/750ème – 200 iso – Non recadrée
On ne peut que rester admiratif devant la plastique mimétique de cette espèce, dont les nervures en relief et les contours subtilement falqués lui permettent de se fondre totalement, au repos, dans un décor végétal.
Le Citron est en effet répandu dans toutes les régions de France. On le trouve de préférence dans les secteurs forestiers ou arbustifs, où croissent ses plantes nourricières, mais il s’éloigne assez fréquemment de ses milieux de reproduction. En montagne, il peut se rencontrer jusqu’à plus de 2000 mètres d’altitude.
Dollot (89-Yonne) - 14 juillet 2008 – 300 mm, F8 au 1/500ème – 200 iso – Non recadrée
Quant à l’époque de vol, elle est particulièrement étendue, puisque le Citron peut se rencontrer pratiquement toute l’année à l’état de papillon. C’est en juillet que les imagos éclosent, et ils vont ensuite passer tout l’hiver suivant à l’état de papillon, ne se reproduisant qu’au printemps suivant. Pendant l’hiver, les Citrons se dissimulent surtout dans les feuilles de Lierre, où leur camouflage leur permet de passer inaperçus. Certains survivront encore jusqu’en mai-juin, selon la latitude ou l’altitude. Eh oui, toute l’année couverte en une seule génération !
Dollot (89-Yonne) - 14 juillet 2008 – 300 mm, F8 au 1/500ème – 200 iso – Non recadrée
Pour survivre aussi longtemps, il va de soi que le Citron doit se nourrir énormément... et se reposer beaucoup. Eh oui, champion de longévité, il est aussi champion de la sieste (un exemple à méditer). Son existence comprend deux périodes de léthargie, une en été et l’autre en hiver, pendant laquelle il vit au ralentit pour limiter ses dépenses énergétiques. Le reste du temps, il constitue et reconstitue ses réserves. Au début de l’été et en automne, on le trouvera donc fréquemment occupé à butiner des fleurs nectarifères comme les Buddleias, les Oeillets, les Scabieuses, les Ronces, les Lavandes, ou diverses Légumineuses. Au printemps, on rencontrera les couples dans les sous-bois, tout à leurs parades nuptiales, et bien sûr, suite logique, on observera souvent les femelles occupées à pondre sur les bourgeons des plantes-hôtes.
Source : http://www.lepinet.fr/especes/nation/lep/index.php?e=l&id=29380